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Ludovic Lado, Directeur du Pôle Universitaire du CERAP

Le CERAP est une institution universitaire et sociale jésuite qui a pour mission de former au respect de la dignité humaine et pour le service du bien commun. Il est héritier de l’INADES qui, depuis 1962 apporte sa contribution au développement de la Côte d’Ivoire.

C’est au cours de ces dix dernières années, compte tenu du contexte, qu’il a recentré sa mission sur les questions de dignité humaine, de droits de l’homme, de gestion des conflits et de gouvernance éthique. Qui dit éthique pour nous dit dignité inviolable de tout être humain et tout l’être humain. Nous nous efforçons au CERAP de faire passer ce message aussi bien dans nos formations universitaires que dans nos activités d’intervention sociale auprès des couches les plus défavorisées en Côte d’Ivoire.

Quelles sont vos contributions aux missions et activités de la CADHA?

Ces dernières années le CERAP a formé des dizaines de membres de corps habillés en Droits de l’Homme, dans le cadre de la promotion des Droits de l’Homme au sein des Forces de Sécurité. Ils ont la lourde responsabilité de préserver l’ordre public en contenant la violence.

Comment assurer une responsabilité aussi délicate sans porter atteinte aux droits de l’homme?

Naturellement, vu la convergence entre nos missions et celles de la CADHA, le CERAP n’a pas eu du mal à cheminer ensemble aussi bien en matière de renforcement de capacité que de partenariat dans l’organisation des événements comme les Journées Portes ouvertes.

Quelles sont les motivations qui ont pous- sé le CERAP à s’engager spécialement aux côtés de la CADHA et jusqu’où compte - t - il aller avec ce partenaire?

C’est principalement la convergence entre nos missions et celles de la CADHA en matière de promotion des Droits de l’Homme. On accuse nos armées africaines de beaucoup de violations des Droits de l’Homme surtout en situation de crises sociales. Une initiative comme celle de la CADHA ne peut qu’être bienvenue et mérite d’être soutenue pour l’avènement des armées nationales africaines vraiment citoyennes, au service des populations.

Ailleurs, quand on rencontre un corps habillé sur son chemin, on se sent en sécurité; ce n’est pas toujours le cas chez nous, et nous voulons au CERAP contribuer autant que possible, avec des partenaires comme la CADHA, à faire changer cette image de nos forces de sécurité. Et cela passe par la promotion de la culture des droits de l’homme.

Quels sont les impacts visibles de la collaboration CERAP/CADHA sur la nation ivoirienne?

L’intérêt même des armées pour la question des droits de l’homme est déjà en soi une très grande avancée vers un état de Droits. Notre souhait, bien-sûr, est que les formations reçues se ressentent dans les relations entre les forces de sécurité et les populations. C’est un travail à inscrire dans la durée pour le bien de la nation ivoirienne et même au-delà car la CADHA a des ambitions régionales. On ne peut que s’en réjouir .

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